La victime présente une hémorragie


PRÉVENTION DES RISQUES LIÉS À L'HÉMORRAGIE

Les risques d’hémorragie sont nombreux : suite à une chute, une coupure, un accident de la circulation, un accident de bricolage, etc. Chacune de ces situations peut avoir de graves conséquences. Comment éviter l’hémorragie ? Comment réagir en cas d’hémorragie ? Découvrez tous les conseils de prévention des sapeurs-pompiers.

Le saviez-vous ?

Une hémorragie est une perte de sang prolongée qui pro vient d’une plaie ou d’un orifice naturel et qui ne s’arrête pas spontanément. Elle imbibe de sang un mouchoir de tissu ou de papier en quelques secondes. Un saignement dû à une écorchure, une éraflure ou une abrasion cutanée qui s’arrête spontanément n’est pas une hémorragie.

 

Comment éviter l’accident entraînant une hémorragie ?

Ne pas laisser d’objets coupants à portée des enfants (ciseaux, rasoir, couteau, etc.) ; Être vigilants au moment du maniement d’objets coupants ;
Désencombrer le logement pour éviter de chuter.

Pour éviter une quelconque hémorragie, il est nécessaire d’être vigilant au quotidien.

 

Comment bien réagir en cas d’hémorragie ?

L’hémorragie est généralement secondaire à un traumatisme comme un coup, une chute, une plaie par un objet tranchant (couteau), un projectile (une balle) ou une maladie comme la rupture de varice.

 

Risques encourus

 

Pour la victime : cette perte de sang, abondante et prolongée, peut entraîner une détresse circulatoire ou un arrêt cardiaque ;
Pour le sauveteur, s’il a lui-même des plaies sur la main ou s’il reçoit du sang sur les muqueuses (bouche, yeux...), il y a un risque de contamination.

Comment réagir en tant que témoin d’une hémorragie ?

Le témoin doit arrêter ou limiter la perte de sang de la victime et retarder l’installation d’une détresse qui peut entraîner la mort.

Constater l’hémorragie, en écartant les vêtements si nécessaire.
Demander à la victime de comprimer immédiatement l’endroit qui saigne ou à défaut, le faire à sa place.
Allonger confortablement la victime, par exemple sur un lit, un canapé ou à défaut sur le sol, afin de retarder ou empêcher l’installation d’une détresse liée à la perte de sang.
Alerter les secours en composant le 18 ou le 112.
Si le saignement se poursuit, reprendre la compression directe par-dessus l’éventuel pansement compressif.
Si la compression directe d’une hémorragie d’un membre est inefficace (le saignement persiste malgré tout) ou impossible (nombreuses victimes, catastrophes, situations de violence collective ou de guerre, nombreuses lésions, plaie inaccessible, corps étranger), mettre en place un garrot au-dessus de la plaie pour arrêter le saignement (entre la plaie et le cœur). Rassurer la victime, en lui parlant régulièrement et en lui expliquant ce qui se passe.
Protéger la victime contre la chaleur, le froid ou les intempéries, la réchauffer si nécessaire.
Surveiller l’apparition de signes d’aggravation (sueurs abondantes, sensation de froid, pâleur intense, perte de connaissance) :

contacter à nouveau les secours pour signaler l’aggravation ;
pratiquer les gestes qui s’imposent si la victime a perdu connaissance ou fait un arrêt cardiaque.

Compression locale

Appuyer fortement sur l’endroit qui saigne avec les doigts ou la paume de la main, en interposant une épaisseur de tissu propre recouvrant complètement la plaie (mouchoirs, torchons, vêtements...) et ce, jusqu’à l’arrivée des secours.

En l’absence de tissu, la victime, si elle le peut, ou le sauveteur appuie directement avec sa main.

Pansement compressif

Si le sauveteur doit se libérer et que la victime ne peut pas appuyer elle-même sur la plaie qui saigne, remplacer la compression manuelle par une épaisseur de tissu propre ;
La fixer par une bande élastique ou un lien large assez long et suffisamment serré pour éviter que le saignement ne reprenne.

Ne pas faire de pan sement compressif lorsque l’endroit qui saigne est situé au niveau du cou, de la tête, du thorax ou de l’abdomen.

Appel d'urgence : un numéro unique, le 112

Numéro d’urgence gratuit et accessible partout en Europe, le 112 permet de joindre les services de secours du département qui enverront les moyens adaptés. Le 112 fonctionne même depuis un téléphone verrouillé ou ne disposant pas d’une carte SIM.   

Cas particuliers

En présence d’une victime qui saigne du nez :

L’asseoir, tête penchée en avant (ne jamais l’allonger).
Lui demander de se moucher vigoureusement.
Lui demander de se comprimer les deux narines avec les doigts, durant 10 minutes, sans relâcher. Demander un avis médical si :

le saignement ne s’arrête pas ou se reproduit ;
le saignement survient après une chute ou un coup ;
la victime prend des médicaments, en particulier ceux qui augmentent les saignements.

 

En présence d’une victime qui vomit ou crache du sang :

Il s’agit toujours d’un signe pouvant traduire une maladie grave nécessitant une prise en charge médicale.

Installer la victime dans la position :
Où elle se sent le mieux si elle est consciente ;
Allongée, en position stable sur le côté si elle a perdu connaissance ;

Alerter les secours en composant le 18 ou le 112. La surveiller en permanence.

En présence d’une victime qui perd du sang par un orifice naturel (sauf le nez) et de façon inhabituelle :

Allonger la victime ;
Demander un avis médical et appliquer les consignes.

En cas d’aggravation :

Alerter les secours en composant le 18 ou le 112 pour signaler l’aggravation ; Pratiquer les gestes qui s’imposent si la victime a perdu connaissance.

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